Lost Behind Hell
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Lost Behind Hell

Certaines guerres font l'histoire ; d'autres la changent ...
 
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 « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre.

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Eurydice M. MacMillan
    admin exigeante _ beauté glaciale & redoutable.

Eurydice M. MacMillan


Nombre de messages : 826
Groupe : vampire
Statut : noble
Surnoms : eury pour les intimes.
IDENTiTY PiC : « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. 0811

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Soundtrack: « i was borken » _ robert pattinson.
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Citation: « je veux bien faire la belle mais pas domir au bois ; je veux bien être reine mais pas l'ombre du roi. »

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MessageSujet: « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre.   « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. EmptyDim 29 Mar - 0:54


        « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. Img-150157xyf2r
        "La mission suprême de l'art consiste
        à libérer nos regards des terreurs
        obsédantes de la nuit, à nous guérir
        des douleurs convulsives que nous
        causent nos actes volontaires."

        Fiedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.



    Nietzsche ; un grand homme. Un des plus grands philosophes avec qui Eurydice eut plaisir à converser où plutôt à débattre. Défendre avec hardeur sa vision du monde ; trouver des arguments cohérents & surprenants ; remettre en question le monde entier ... Autant de chose qui fascine la jeune fille. Nietzsche quant à lui prenait plaisir à critiquer les grands fondements de la vie : la religion ; la moralité ; la philosophie elle même , mais également avec plus de légéreté la culture contemporaine et l'art. La folie n'évince personne , encore moins les plus grands esprits. Fiedrich Nietzsche n'y échappa pas & perdit la raison des années durant avant qu'Eurydice ne mette fin à sa souffrance. Tuer pour soulager un homme & non pour lui infliger une souffrance ultime ; un acte rare de la part de la jeune fille. Parce qu'il était unique ; parce qu'il lui avait beaucoup appris ; elle lui devait bien cela.

    « La mission suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit. » ; une phrase qui aurait pu être vraie il y a un peu plus de trois ans de cela. Aujourd'hui ; la suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la vie ; tout simplement. L'Irlande ; un pays chaotique. Chaque coin de rue ; chaque avenue ; chaque trottoir & chaque pavé nous rappel ses mois effrayants que nous avons vécu. Ils ramènent nos terreurs les plus sombres mais malheureusement ; l'art n'y changera rien. La plupart des humains sont incapables d'apprécier l'art à sa juste valeur. Au mieux ils voient le chef d'oeuvre d'un génie de leur siécle ; au pire il y voit un vulgaire paysage dépeint sur une toile. Eurydice voyait les choses différemment. Non pas que sa vision plus développée que la normale lui permettait de voir des choses imperceptible ; mais Eurydice vivait à travers l'art. Insensible à la peur planant toujours sur cette ville ; elle avait depuis longtemps appris à ne craindre rien ni personne. La mission suprême de l'art consistait ; pour Eurydice ; à la rendre vivante.

    « A nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires. » ; c'est tellement facile. La beauté de l'art ne peut guérir tous les mots ; encore moins ceux que nous avons cherché. Parce que les humains ne réfléchissent que rarement avant d'agir ; ils en paient pleinement les conséquences. Parfois cela n'a pas réellement d'impact ; parfois ca vous change une vie. Etre vampire n'a pas que des mauvais côtés. Etre une vampire intelligente encore moins. Eurydice ; en demoiselle réfléchie ; peut se venter de ne jamais payer les conséquences de ses actes. Agissant avec minutie ; réfléchissant aux conséquences de ces derniers ; la jeune fille n'a pas besoin de la beauté de l'art pour la soulager de quelconques douleurs convulsives également connus sous le nom de remords. Un sentiment inconnus pour elle ; une chance ?

    Une journée comme les autres ; dans une ville qui n'a plus rien d'ordinaire. Belfast dans toute sa splendeur morbide. Au milieu de tout ça ; Eurydice MacMillan. Une allure élégante , assurée , pleine de charme & de charisme. Une beauté désopilante ; une assurance extravageante. Un regard glacial mais pour lequel on donnerait tout pour qu'il se pose sur soit ; ne serait ce qu'une seconde. Une beauté brute foulant les rues de la ville à une heure bien matinale pour être sûr de croiser le moins de monde possible. Déterminée ; sachant parfaitement où aller , Eurydice remontait la rue menant au musée qu'elle connaissait à présent à la perfection. Une mémoire impressionnante dote chaque vampire ; la jeune fille n'en fit pas exception. Un regard froid à l'égard de l'hôtesse d'accueil ; Eurydice traversa les longues galleries avant de se dresser droite comme un " i " devant son tableau favorit.

    « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » . Si Eurydice apprécie ce tableau ; c'est sans doute parce qu'il a été peint il y a cinq siécle ; lorsqu'elle était encore ... jeune ? Outre cela ; il y a la vivacité des couleurs qui donne l'impression que le tableau est à peine sec. Dans le contexte de l'époque ; Venise est la puissance maritime et commerciale de la méditerranée ; elle fournit des armes aux sultans du Caire et aux émirs de Damas en conflit avec les Portugais , rivaux des Vénétiens. Ce tableau est une peinture de style " orientalisant " ; réalisé après le séjour du peintre Gentile Bellini à Istanbul entre 1479 et 1481. Le bon vieux temps ; celui où Eurydice pouvait se contenter d'être elle dans toute sa splendeur ; un monstre à l'état pur. Il est inquiétant de voir à quel point sa nature de barbare lui manque parfois. A quel point ses envies meurtrières pour le plaisir de faire le mal resurgissent de nulle part. Mais elles sont là. Elles font ressortir le meilleur en elle. Admirer une oeuvre presque aussi vieille que soi pour tenter d'haïr le monstre qu'on était ... Une technique comme une autre pour fuir sa vraie nature.

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Callypso A. Wells
    « i lie down and blind myself with laughter ;

Callypso A. Wells


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MessageSujet: Re: « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre.   « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. EmptyLun 30 Mar - 0:45


            « Les femmes qui ont
            la beauté extérieure servent de
            modèle, et celles qui ont la beauté
            intérieure servent d'exemple.

            Jérôme Touzalin
            « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. Bedtacitus_3



    Je ne sais pas quelle heure il était, mais les mots se posaient sur mes lèvres. Des papillons de douceur qui se posaient sur moi et emplissaient mon cerveau de légers frémissements. Je ne sais pas combien de fois mes yeux ont arpenté ces mots, combien de fois ils ont cherché à comprendre au delà du possible. Des centaines de fois... plus? Des centaines de fois au moins j'ai cherché à comprendre le sens de ce livre, son sens profond s'entend celui que tout bon lecteur se doit de comprendre à la première lecture. Bien que fascinée littéralement par ce roman, je n'avais jamais pu en comprendre le sens réel qui m'échappait, effacé par les personnages époustouflants, les décors... Tourgueniev avait toujours eu cette emprise sur moi. Certes peu réputé, "Premier amour" était le premier roman qu'il m'avait été donné de lire de lui et j'avais dévoré tous les autres. J'avais cherché à le rencontrer, sans succès. Dans cette ténébreuse Russie le génie s'était envolé, ses mots aussi. Brutalement et sans soucis du "Quand dira-t-on?"

    L'aube se levait sans que j'y prête le moindre regard jusqu'au moment où l'envie de profiter de ce soleil levant ne me démange trop et que je décide de partir pour le centre ville. Je ne mets pas longtemps à me retrouver dans le centre de Belfast. Ce n'est pas compliqué quand on a cette forcée innée, cette facilité de mouvement, cette aisance des gestes. Je tente de ne pas me faire remarquer par le peu de gens qui sont déjà debout, frôlant la fin de cette guerre du pied. Mon esprit ne s'attarde pas sur cette pensée, elle est trop noire pour être réfléchie, trop sombre pour qu'on s'y attarde et surtout trop actuelle pour qu'on ose penser que c'est terminé. Au fond de moi je ne pouvais croire que cette guerre avait pris fin. Ainsi, comme ça. Pandy, Eury et moi même nous étions battues pour sauver le peu d'humanité qui pourrait subsister et je sentais planer la haine dans l'air brumeux de cette matinée. Air lourd et pesant qui s'abattait sur mes épaules frêles, à peine recouvertes d'une chemise et d'un pull. Histoire de ne pas attirer les soupçons et de paraitre tant que possible humaine.

    Pourtant, alors que mes pas me menaient vers les côtes après avoir fait mon détour en ville je fus surprise par une odeur bien particulière. J'avais ralentit mon allure mais même pour des humains je marchais encore vite, désormais cependant je cessais mes prouesses athlétiques pour me concentrer sur la piste. Je savais parfaitement qui était montée par ces marches... environ vingt minutes plus tôt j'aurais dit. Je ne savais pas que faire. Je ne savais pas s'il me fallait la déranger, ou la laisser. Eurydice comptait pour moi mais elle était la seule qui habitait si bien le silence. Elle s'en parait et s'en protéger. Nous n'étions pas si différentes que les gens auraient pu le penser et je voyais en elle bien plus qu'une amie. "Meilleure amie" me paraissait être un titre surfait, surtout pour Eurydice et il m'était impossible de la voir comme tel. C'était presque humiliant après tout ce que nous avions vécu ensemble. Plus de cinq siècles de vie commune... Cela fait forcément réfléchir sur la conception de l'amitié n'est ce pas? Les humains ont tendance à s'attendrir bien trop vite, à penser que leurs sentiments fleurissent en quelques années et ils montent sur leurs grands chevaux quand ils sentent leur cœur s'accélérer. Je ne vois là qu'un simple réflexe, un signale de cet organe vitaux pour les soulager contre la solitude qui les oppresse. La seule qu'elle laisse tranquille, c'est Eurydice. Elle semble se confondre avec la solitude et son visage même incite au silence et à la réflexion.

    Alors, debout, plantée devant le Ulster Folk and Transport Musem. Je savais qu'elle était à l'intérieur. Devant quelle toile? A admirer quelle œuvre, de quel artiste? J'avais mon idée là dessus mais je n'aurais osé me prononcer, Eurydice était connue pour réagir au gré de ses envies et tel que je la connaissais, j'étais persuadée qu'elle aurait pu arpenter toute la journée le musée pour tenter de se trouver dans l'un deux, ou passer des heures devant celui qui lui aura refléter son âme. Pour ma part, je n'avais jamais été attirée par la peinture, bien sûr j'avais aussi mon œuvre préférée, celle qui me faisait rêver mais que je sache, jamais je n'avais trouvé dans l'art quelque chose de passionnant, à part dans la photographie qui était arrivée depuis quelques années. J'aimais beaucoup la photographie. Si réelle, si proche de la peinture, si éloignée et si personnelle. On ne met pas, on ne modifie pas son visage, on l'assume tant que faire se peut et on s'habitue à l'image que la photographie nous renvoie. Avec la peinture on imagine, on ne prend pas sur le vif, on ne surprend pas les sentiments, on ne les prend pas en traître. Oui, j'étais pour cette photographie là, celle qui consiste à aligner des "candids", à trouver en elles des portraits, des personnages et des scènes mémorables et pas ces ridicules photos de minettes qui font une moue affreusement déconvenue en mimant un baiser répugnant. Jeunesse, Ô douce jeunesse, tu n'as donc rien compris à l'art...

    Finalement, je décidais de monter les marches du musée et je m'avançais, sans un bruit pour chercher Eurydice. Avant, pour ma culture et le plaisir d'un travail tellement admirable à comparer de la photographie, un travail si fin et long je m'attardais sur des tableaux. Aucun cependant n'attira particulièrement mon attention et je continuais donc de suivre la trace laissée par Eury. Je m'avançais sans bruit, mes pas frôlant à peine le sol, mes vêtements caressant à peine l'air ambiant. Je ne posais pas de regards sur les gens qui m'épiaient, comme un ovni tombé du ciel, comme une statue qui aurait quitté sa place, son impassibilité. La beauté fatigue, la beauté fait peur j'en avais parfaitement consciente. Mais la silhouette de mon amie au loin me faisait oublier les autres et un fier sourire se dessina sur mes lèvres rosées. Je n'étais pas étonnée. Son tableau préféré, j'avais vu juste. Je décidai de la laisser à sa contemplation et je m'assis un peu plus loin sur une banquette style Louis XIV en velours rouge qui avait du voir passer bien des gens avant moi. Je croisais doucement mes jambes et croisais mes bras devant ma poitrine en regardant patiemment Eurydice. Bien sûr qu'elle savait que j'étais là mais j'avais tout mon temps, je lui offrais l'éternité devant le tableau si elle voulait. En attendant je mimais une respiration et clignait des paupières, réflexes pris avec l'âge.
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Eurydice M. MacMillan
    admin exigeante _ beauté glaciale & redoutable.

Eurydice M. MacMillan


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MessageSujet: Re: « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre.   « La réception d'une délégation Vénitienne à Damas » de Gentile Bellini _ libre. EmptyMar 31 Mar - 17:39



    Spoiler:

    Eurydice face au tableau de Bellini. La jeune fille n’avait jamais été réellement attirée par l’art. Beaucoup plus attirée par la littérature mais aussi et surtout par les sciences ; Eurydice prenait beaucoup plus de plaisir à lire le dernier roman littéraire à la mode où à assister aux conférences sur les dernières avancées dans le domaine de la biologie que de rester planter des heures face à un tableau. Intransigeante de nature mais surtout très vieux jeu ; Melle Macmillan est de ceux qui pense que les peintres n’ont aucun mérite à tirer de leurs œuvres. Ce domaine est beaucoup trop subjectifs pour fonder une réputation entière sur quelques tableaux. Les lois ; les théories … Eurydice avait besoin de concret pour être satisfaite ; en véritable Cartésienne. Si la littérature est lui aussi un domaine où la subjectivité à une grande place ; il faut avouer que les auteurs sans talent sont rarement publiés ; à l’inverse des peintres sans talent. Pourtant ; il y avait l’œuvre de Bellini qui pouvait la tenir en haleine des heures durant. Combien de fois Eurydice avait - elle oublié de paraître un minimum humaine en contemplant cette œuvre ? Oublier de cligner des yeux ou de prendre appuis sur une jambe puis l’autre pendant un temps raisonnable ? … Elle ne les compte plus ! Face à ce tableau ; le temps semblait se figer et le monde se dérober sous ses pieds.

    N’y voyez aucun phénomène étrange. Cette oeuvre a une signification bien particulière à ses yeux ; elle la considère comme le reflet d’elle-même. Vous vous demandez sûrement en quoi une scène banale ( un sultan recevant une délégation face à son empire ) peut lui rappeler tant de souvenir ? Les personnages importent peu en réalité. La façon dont le tableau a été peint & l’époque à laquelle il l’a été compte beaucoup plus … Cinq siècle. Eurydice aura d’ici peu six siècles et du haut de ses cinq cent soixante dix huit ans ; la jeune fille a vécu énormément de chose. La vivacité de ce tableau lui rappelle la jeune fille qu’elle était il y a une éternité de cela ; il y a exactement cinq siècle … à sept années prêt ! Vous savez ; très peu de personnes peuvent se vanter de connaître le passé d’Eurydice. Beaucoup connaissent certains passages de sa vie ; une multitude de vampire connaissent & craignent son nom autant que sa réputation. Réflexion faite ; seule Callypso est au courant de tout. Du début à la fin , sans mensonge par omission. Aucun détail oublié ; même les plus sordides. Si Callypso connaît Eurydice comme personne ; elle doit être à mille lieu d’imaginer que son amie ( et bien plus que cela même ) déteste la vie qu’elle mène. Ce tableau le lui rappelle énormément. Il lui rappelle la dernière fois qu’elle a rit aux éclats. La dernière fois que son regard pétillait. La dernière fois qu’elle a dansé tant le bonheur l’envahissait. La dernière fois qu’elle fut heureuse ; tout simplement. Il lui rappelle le temps où elle se contentait d’être elle-même sans se soucier du monde. Sa liberté. Son indépendance. Est - il bon de préciser que la dernière fois qu’elle a rit aux éclats est lorsqu’elle tua une famille innocente juste pour se divertir ? Laissant les cadavres de deux enfants de sept et huit ans sur le sol , ceux de leurs parents un peu plus loin … Est - il important de signaler que la dernière fois que son regard a pétillé fut lorsque son cher et tendre frère la gratifia d’un nourrisson de huit mois pour son anniversaire ? A déguster ; cela va de soit … Est-ce vraiment indispensable de savoir que la dernière fois que la grâce accompagna chacun de ses pas fut lorsqu’elle tua un autre vampire parce qu’il avait soutenu son regard trop longtemps ? Vous êtres certains de vouloir savoir qu’Eurydice est nostalgique de cette époque ? Avoir été un monstre pendant tant d’année et le regretter tous les jours de sa vie est très difficile à vivre mais entendons nous bien ; la barbarie ne manque aucunement à la jeune fille. Ce qui lui manque ; c’est de se sentir libre. De se sentir crainte. De se sentir respecter. De se sentir vivante. Depuis que sa route à rencontrer celle de Callypso ; les choses ont changés. Eurydice a changé. Prenant conscience de la cruauté de ses actes ; elle s’interdit alors d’être heureuse un jours ; elle s’interdit de faire comme si de rien n’était. Prisonnière de sa conscience ; esclave de ses remords ; soumise à une amitié. Callypso l’avait sauvé d’elle-même ; car elle était son seule danger. Oui ; elle avait su faire d’Eurydice quelqu’un d’imparfait mais avait semé une once d’humanité en elle. La jeune Macmillan savait parfaitement qu’elle ne pouvait se passer de ses amies , les seules à pouvoir la faire sourire et lui donner plaisir à vivre ; et c’est pour cette même raison qu’elle se détestait de penser que c’est à cause de leur amitié qu’elle ne pouvait retrouver sa gaieté d’antan. Eurydice était la seule fautive. Vivre dans le remord & la nostalgie la rongeait de l’intérieur. Ce tableau lui rappelait tout ce qu’elle avait été et tout ce qu’elle était devenue aujourd’hui. Ayant pris l’habitude de vivre dans une introspection perpétuelle ; Eurydice n’était pas une personne qu’on pouvait qualifier d’heureuse mais ce tableau avait le don de l’achever. Rester des heures à l’observer était sa peine ; sa rédemption pour avoir semer peine et désolation des siècles durant.

    Rien. Rien n’y personne n’aurait pu la sortir de ses songes. La jeune fille exprimée par sa simple attitude qu’il ne valait mieux pas prendre la peine de la sortir de ses pseudo rêveries pour une quelconque raison que ce soit. Pourtant ; une simple effluve l’avait déjà distraite. Cette odeur , ce parfum délicat … Callypso Wells dans toute sa splendeur ! Eurydice admirait beaucoup son amie. D’une part pour sa beauté certaine ; mais aussi pour son comportement. Elle parvenait à être la personne la plus douce au monde avec les gens comptant réellement pour elle mais était également capable d’être l’être le plus détestable avec ceux ne gagnant pas son estime. Callypso était depuis longtemps un véritable modèle pour Eurydice ; bien qu’elle se soit toujours garder de le lui dire. Elle avait beau la considérer comme sa sœur ; sa seule famille , les mots d’amour n’étaient pas de la partie entre les deux jeunes filles. Aussi ; lorsque l’odeur de la vampire chatouilla les narines de la jolie brune ; un rictus ( qu’on pourrait vaguement associer à un sourire ) à peine perceptible se logea sur les traits parfait d’Eurydice. Il se dissipa aussi vite qu’il était venus et la jeune fille resta concentrer face à son tableau. Quelques secondes s’écoulèrent avant que Callypso face son apparition dans la pièce pour finalement prendre place. Eurydice comptait - elle lui accordait de l’attention ? Pas le moins du monde ! Elle était là ; face à ce tableau avec pour seule compagnie sa mélancolie et elle savait très bien que la vampire ne lui tiendrait pas rigueur de la faire patienter un peu. Dix minutes lorsqu’on a éternité devant soit ; il s’agit là de broutille …

    A peine dix petits minutes. Eurydice quitta le tableau des yeux pour poser son regard sur Callypso. Il était glacial mais pas méchant. A vrai dire ; la jeune MacMillan était incapable d’avoir un regard autre que froid ; même avec son amie la plus chère. De son allure parfaitement assurée et fière ( il est important de savoir qu’Eurydice est une personne très imbu de sa part qui a une confiance en elle démesurée ) ; elle se dirigea vers son amie et pris place face à elle sur ce même fauteuil , un sourire à l‘attention de cette dernière ( voir un sourire sur le visage de la noble était vraiment une chose très rare ). Quelques secondes de silence s’installèrent mais il était loin d’être pesant. Non ; à vrai dire il était même apaisant mais la jeune fille se décida à le briser la première.

    « Tu es bien la dernière personne que je m’attendais à voir ici … »

    Pas un mot de plus ; pas l'esquice d'un sourire laissant sentir qu'elle était ravie de la voir tout de même. Callypso et Eurydice ; c'était une amitié unique qui pourtant faisait ses preuves depuis le temps ...

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